mardi 1 avril 2014

Apérocide

La saison est commencée ici: les apéros, les barbecues, les soirées bord de mer, les festivals.
Les hommes sont stimulés par les jambes, les épaules nues, et toute cette peau qui s'offre à eux.
Évidemment, il fait chaud et les sudistes un peu plus calmes l'hiver, se recalent dans leurs habitudes si faciles à prendre: apéro au soleil couchant, petit resto ou tapas au bord de l'eau. Parler, beaucoup parler, plaisanter léger et taquiner les femmes toutes plus pimpantes les unes que les autres. Ici l'apéro est une religion, un mode de vie.
La tenue est étudiée, le corps lavé et parfumé, on sort les plus belles pompes cool chic et on frime avec tout ça. J'en vois des hommes, la quarantaine et plus qui sont de vrais étals de boutique de mode. Ils accumulent tout ce qu'il y a de plus beau. La barbe est fraiche, le regard aussi des fois.
Dans ce ballet, je m'amuse assez. Se faire brancher par ces hommes au charme sudiste me rappelle une autre vie: je ne peux pas m’empêcher de me dire que tout ce clinquant ne cache, la plupart du temps, que des petites bites névrosées et indécises.
Je sais c'est pas gentil.