Je n'aime pas le froid, l'hiver, les manches longues et la lumière basse. Je fais pas mal de choses mais je m'ennuie souvent et mon humeur est lasse souvent.
Alors je m'occupe en faisant des photos. De tout, de rien, de moi.
Je m'occupe aussi en regardant des photos. J'ai besoin de mon shoot visuel quotidien. Je dois avoir un cerveau masculin.
Bien sur j'ai un compte Instagram, bien sur il n'a intéressé personne tant que les photos étaient anodines. Je n'ai pas assez de talent pour passionner le shooté visuel plus de 3 secondes avec les photos banales d'une vie banale.
Les regards dans la rue ne me suffisent plus. Alors comme j'ai besoin qu'on me dise des choses agréables, j'utilise mon corps. La facilité, le virtuel.
Je me montre et je passe le temps à regarder les photos de ceux qui regardent les miennes, à emmagasiner les compliments, comme une boulimique. Le manque trop longtemps supporté fini par vous assoiffer.
Je sens que je vais bientôt en avoir marre. Tout ceci me laisse sur ma faim et je préfère la vie vécue, celle qui ne vous permet aucun filtre, celle qui vous donne des sensations physiques, des odeurs, des impressions réelles.
Je voyage ce week-end.