dimanche 15 avril 2012

Sentimental sunday

On ne sait pas toujours dire quel est le plus lourd fardeau que l’on porte.
L’ignorance en est certainement un : l’ignorance de comment on fonctionne, de comment comprendre telle ou telle chose, telle réaction, ou impact.
Et même il est difficile de saisir le sens des évènements après qu’ils se soient passés.
Malgré tout on continue à vivre et on arrive à sentir de nouveau la joie et le bonheur même fugace.
Je me regarde dans la glace et observe mon visage. Il a perdu de sa jeunesse à joues or rosé, il se marque de rides même si la peau reste pas mal. Il y a quelques tâches de rousseur, trace de mon sang viking. Je sors de la douche et regarde aussi mon corps dans la glace. Il est long et blond, mince, teen-spirit. Un antiquaire nouveau retraité m’a dit cet été qu’il me croyait adolescente et qu’il ne croyait pas mes 39 ans. Il a sans doute maté mes fesses, mes jambes et mes petits seins de bakélite. Un jeune homme n'aurait sans doute pas eu le même avis. C’est fou ce que les hommes s’imaginent des femmes qui sucent un yéti fraise en maillot à la buvette de la plage. Une femme qui met doucement de la crème au soleil est aussi un appel sensuel.
Là je suis seule dans ma salle de bains. Je me regarde sous toutes les coutures. Certainement que je dois faire pareil avec les hommes. Je les regarde et même s’ils ne comprennent pas, je les aime.
J’ai envie de faire l’amour et de décharger cette énergie positive avec l'homme que j’aime indécemment.