à lui je suis, à lui je me donne. Sans calcul. Sa bouche, sa langue, ses mains, son odeur, son corps d'homme. Je prends tout.
Le voir s'emparer de son cadeau me dégoupille. Il est beau aussi quand il me regarde, quand il se fait plaisir. Ses mouvements, lents ou sauvages sont experts, me ravissent, comme jamais.
Ma tête l'écoute, mon corps s'oublie dans la douceur du sien.
Jamais aussi libre, aussi exposée je suis. Mes jambes écartées sur son nez, j'ose, je suis belle dans ses yeux.
Il est tard, oui, mais jamais fatiguée quand il s'agit d'être sa fleur. Il est mon trésor, celui qui m'envoie sa chaleur dans le ventre et ses mots dans la cervelle.
Les plombs sont pétés, le contrôle est perdu. Je pourrais lécher le granit de la colline si ça lui plaisait. Son plaisir comme un exhausteur du mien.
Je m'allonge l'après-midi crapule coquine, toute à lui, contracture délicieuse et en direct vers le ciel. Dans ces moments, je perds les pédales, et je voudrais, excessive, que ça dure pour l'éternité.