samedi 1 septembre 2012

Drive

Il faisait tourner le volant avec la paume de sa main. Ses grandes mains et ses longs doigts d'homme tendus.
Je ne lui ai jamais connu que des berlines full options. Toujours grises ou métallisées.
Il me promenait des après-midis entiers. J'aimais ça car sa conduite était sans secousse, la voiture se déplaçait comme sur du velours.
Je dormais à l'arrière, j'ai dormi à l'avant. On était calmes, on était bien et il me prenait la main systématiquement lors des trajets.
Pas de clim, pas de lunettes de soleil, jamais d'autre musique que celle des essuie-glaces.
Personne ne m'a jamais conduite comme lui.