samedi 7 avril 2012

A mottor in my head

Et dire que je voulais devenir vétérinaire ou chirurgien, que je jouais beaucoup à la poupée, que j’étais très joyeuse et déjà cérébrale. J’avais une imagination débordante, beaucoup de créativité et de débrouillardise. J’étais déjà assez paresseuse ou disons que j’aimais me laisser aller à la contemplation des choses et des gens, au rêve.
Et voilà que je suis responsable d’un énorme programme informatique. Que je passe mes journées à préparer et organiser des arguments, à concevoir des modèles de traitements et d’organisations, à penser flux et coordination.
Le stress ne m’atteint qu’à certains moments, quand je sens le temps filer trop vite, quand je vois mes cheveux devenir blancs et mes yeux faiblir. Puis je bois un thé vert avec du lait et je reboote. Malgré l’agitation autour je suis dans mon tunnel psychique : je formalise mes idées et les documente. Je monte techniquement la maquette. Et voilà que finalement, le stress est parti.
Tout cela est bien loin de mes rêves d’origine et de mes aspirations. Je travaille trop, je ne fais que ça. Seul le samedi me donne l’occasion de danser et de faire une activité que j’ai choisi. J’en profite toujours pour balader dans les rues de Marseille et redécouvrir ma ville, ré apprivoiser son bitume et son air. Mon regard sur les marseillais a changé mais c’est parce que j’ai beaucoup changé moi aussi. Il faut que je me retrouve un rythme et un calme qui me permettrons de me recaler. Bientôt chez moi, seule, en plein centre de Marseille, sur un coté du Port. Ce sera la première fois que je vivrais seule ici. Que j’aurais une vie d’indépendance et de liberté totale.
Tout m’appartient et le printemps est là.