Mon chien est vieux maintenant. Depuis toujours je m'en suis occupée. Je lui ai donné du temps, des soins et on s'est reçu mututellement. Je me suis levée un nombre incalculable de nuits, j'ai couru pour rentrer et le sortir, j'ai couru chez le véto, je l'ai lavé, soigné, nourri, cajolé, promené dans le bois, je lui ai beaucoup parlé, j'ai joué avec lui et je l'ai aimé comme il est, malgré tout ses défauts, tous les tracas petits et grands qu'il m'a apporté. Sa compagnie animale sensible et têtue est formidable. Même quand il est lourd à vouloir jouer à l'os tout le temps, son regard noir m'adresse quelque chose de bienveillant et de fidèle, naturel.
Ca n'a probablement rien à voir avec ce que j'aurais fait ou ressenti pour mon enfant. Je n'ose même pas imaginer à quel point j'aurais donné du côté maternel.
Certaines légendes personnelles vous entravent et d'autres vous portent.
On se fait souvent berner par les apparences.